La peinture de Danielle-Marie Lévy invite à user d’oxymores. Elle est calmement rageuse. Sereinement agitée. Placidement véloce. Virilement féminine.

Son pinceau construit des sédimentations qui veulent en découdre sur la toile. Ce pugilat des masses et des traits engendre un maelström soit vertical, soit horizontal. Parfois il accouche de rondeurs sensuelles qui évoquent plus qu’elles n’imposent une force apaisée.

Les zébrures épaisses percent la masse avec des fulgurances que signale la couleur. On songe à une sorte d’électrocardiogramme effectué par un météorite dans l’angoissante densité d’un ciel.

Avec un grand talent, Danielle-Marie organise son tumulte pictural par la force de son tempérament. C’est très beau, pas seulement parce que c’est puissant, mais aussi parce que c’est sensible.


Victor Haïm